Quelles que soient les explications qu’on puisse lui donner, la victoire de Benoît Hamon est sans appel. Nous avons tous accepté, au PS, que notre candidat soit désigné par le recours à une primaire. Nous en avons accepté les règles et, notamment, de nous rassembler autour de celui ou celle qui l’emporterait.
Et les socialistes se doivent d’être sourcilleux sur le respect de la démocratie. Je soutiens donc la candidature de Benoît Hamon. Il ne m’en coûtera pas bien que je souhaiterais que soient levés quelques ambigüités ou points de désaccord :
• Benoît affirme que son programme des primaires sera celui du candidat à la présidentielle ce qui nie totalement l’existence d’une minorité et ses propositions. Or rassembler exige que s’accordent sur un projet tous ceux qui rejoignent le mouvement.
• Je suis favorable à un certain nombre d’axes forts développé par notre candidat. J’ai d’ailleurs pratiqué dans le département que j’ai eu l’honneur de présider de 2004 à 2015. Je suis ainsi convaincu qu’il nous faut inventer un nouveau modèle de développement. Celui-ci, pilleur de ressources, générateurs de pauvretés et d’inégalités signe un monde finissant. Nous avons travaillé en Ille et Vilaine sur l’éradication du statut de chômeur, sur les monnaies solidaires, sur la garantie jeune, le revenu universel etc… Je n’ai donc pas d’état d’âme à souscrire à un tel idéal à condition qu’il s’agisse bien d’un idéal vers lequel doivent tendre toutes nos actions pour construire une autre société. Il me semble que prétendre réaliser la mise en oeuvre du revenu universel au cours du seul quinquennat c’est créer de l’illusion aux conséquences toxiques.
• Il est temps de dresser un bilan objectif du quinquennat qui se termine. Les progrès réalisés à partir d’une situation catastrophique héritée en 2012 ont été considérables tant sur le plan sociétal, qu’économique ou encore social par la réduction des inégalités, le développement de l’égalité des chances. A telle enseigne que nous appréhendons que la droite, si par malheur elle devenait majoritaire, revienne sur tous ces acquis. Certes, les progrès n’ont pas été à la hauteur des espoirs – mais il en est toujours ainsi, la société n’évolue que pas à pas – Certes pas à la hauteur des déclarations parfois grandiloquentes mais, pourtant, de vrais et grands progrès. Or rassembler le PS et au-delà c’est aussi démontrer que, quels que soient nos sensibilités, les chemins empruntés, les socialistes tendent vers une même vision d’une société plus juste, plus épanouissante pour tous, pour le meilleur vivre ensemble possible.
Enfin, il nous faut rompre avec une certaine façon de faire de la politique. Cette façon déplorable qui a miné le quinquennat, cet affrontement en forme de harcèlement des frondeurs. Peut-être pensent-ils aujourd’hui que leur action de division a été payante. Pour l’instant peut-être !! mais quel en sera le prix ? si c’est celui de la désagrégation du PS, force indispensable pour espérer une vraie alternance, alors ce sera cher payé pour la France et les Français.
Mais notre parti s’est au cours de son histoire, remis de bien des crises. Alors, en avant, pour l’emporter lors du beau mois de mai prochain.
si le harcèlement des frondeurs, ils étaient une quarantaine, est d’avoir lutté contre le 49 3, je trouve qu’ils ont eu le mérite de le faire. La façon de faire passer le loi El Kromry n’est toujours pas passé.
Nous sommes nombreux à penser que le PS s’est lourdement trompé. Alors en faire porter la responsabilité à Hamon ressemble à de la malhonnêteté