Comment dire l’émotion lorsque la nouvelle fut connue du lâche assassinat de Clément Méric par des adeptes aveuglés d’une idéologie fasciste nauséabonde ? Comment peut-on mourir pour avoir défendu les valeurs de la République ? Pour Clément, pour sa famille et ses proches la République doit répondre à ces questions. Nos pensées vont vers eux.
Me reviennent en mémoire les vers de Rimbaud : On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans/Et qu’on a des tilleuls verts sur la promenade. Clément avec l’insouciance de son âge sans doute était sérieux lui, dans ses engagements et ses convictions qu’il faut agir pour un monde meilleur où le vivre ensemble est une noble cause.
Alors j’entends encore Jean-François Copé, leader de l’UMP « condamner ceux qui voudraient instrumentaliser cet événement odieux » et exhorter à ne pas « récupérer de manière partisane un drame humain ». De quoi a-t-il peur ? De sa mauvaise conscience ? Ou d’une prise de conscience ? La réflexion fait toujours peur aux tenants de la réaction. Ne lui en déplaise l’assassinat de Clément n’est pas un fait divers. Et s’il est un drame humain, il l’est au sens où il nous concerne tous. Alors non, nous ne nous tairons pas. Nous ne nous tairons pas, parce que le moment est grave et qu’il est clairement lié à un climat politique « décomplexé » comme aiment à le dire ceux qui se présentent comme la « droite forte ». Et c’est sans complexe que les idées d’extrême-droite, légitimées sans doute par tel ou tel leader courant derrière les sondages, les mollets mordus par le FN, envahissent le champ politique de la droite républicaine et libèrent la bête immonde.
Ouest France rapporte que Clément appelait à la tolérance en manifestant pour l’égalité avec une banderole « l’homophobie tue ! ». Une sage évidence. Combien étaient-ils pendant ce temps de ces hommes d’Etat autoproclamés à souffler sur les braises d’une « manif pour tous » qui a vite tournée en « manip pour tous » ? Tels des « Barjot » de bas étage, ils ont mêlés leur voix, leurs pas à ceux de Collard et consorts. Qui sème la haine récolte la violence et la mort. Jamais une loi de la République n’a continué à être combattue dans la rue par des politiques après qu’elle fut votée. L’honneur du Politique, c’est le débat dans le saint des saints de la représentation nationale.
Les manips pour tous, c’est la rupture avec le dialogue républicain, c’est la rupture des digues sanitaires autour des antirépublicains. Ils ne développent pas une pensée unique mais la domination par la force ou la terreur. Car même la pensée unique suppose une pensée. Et ce serait leur faire trop d’honneur!
Les agressions légitimées par la présence répétée des élus de droite créent non seulement un climat délétère qui laisserait entendre que tout est autorisé pour s’opposer aux décisions démocratiques prises par ceux qui en ont la charge. Et les extrêmes s’engouffrent partout où des mécontentements s’expriment avec pour seule ambition de faire vaciller les bases de la République. Ca ne doit plus durer.
Quand le dialogue s’efface derrière l’insulte, la calomnie (et je sais de quoi je parle) – quelle que soit la cause défendue – pour mieux cacher ses arrière-pensées – alors la démocratie est en péril.
Il nous faut réagir, mais de façon démocratique en réprimant sévèrement les agresseurs pour mieux protéger leurs victimes potentielles et mieux garantir les droits fondamentaux à la liberté, au droit d’expression. Nous le devons à Clément, nous le devons à tous ceux qui ont été les victimes de la barbarie homophobe, nous le devons aux générations d’aujourd’hui et de demain. Nous le devons à la République.
Au moment où on célèbre la résistance, ses hommes et femmes et leur attachement viscéral à la liberté, il nous échoit cet impérieux devoir.
La pratique démocratique c’est de pouvoir à tout moment et en tout lieu entendre les idées des uns et des autres et de pouvoir exprimer les siennes.
Clément était parfaitement dans son droit de brandir sa banderole. Sa conviction, il peut et doit la faire partager, mais pacifiquement. Rien ne l’autorise à agresser ceux qui ne partagent pas ses convictions, car il apparaîtrait aujourd’hui que ce fut le cas.
C’est la responsabilité du discours des uns et des autres de toujours rappeler aux plus fervents défenseurs d’une cause, quel qu’elle soit, de respecter l’expression des autres. Aucune, ne peut s’imposer aux autres par la force, chacune ne le peut que par l’adhésion.
Je suis triste pour Clément, et aussi pour l’auteur de ce coup de poing mortel , de cette riposte fatale .
Messieurs les politiques, arrêter de souffler sur les braises, l’exaltation des militants, et les effets sur les jeunes ne peuvent conduire qu’aux renouvellements de ces drames aussi stupides qu’inutiles.
Le fait que la loi soit votée n’interdit aucunement à ses opposants de manifester pacifiquement leur désaprobation, espérer et agir pour une révision du texte. Par contre, ceux qui sont chargés de l’appliquer, se doivent de s’exécuter, voire de ne pas entraver son application et de trouver dans chaque mairie l’adjoint idoine qui procédera à l’union. La grève n’est pas acceptable……, quand la loi est passée, il faut se soumettre ou se démettre, c’est le respect de la démocratie et applicable à tous.
Quelle est la cause de la montée des extrèmes, droite où gauche, sinon l’échec répété et cuisant des autres partis. L’histoire nous à peut être permis de retenir, qu’arrivées au pouvoir, elles sont finalement totalitaires et cruelles, les unes comme les autres, de Staline à Pinochet, d’Hitler à Mao, de Mussolini à Castro etc la liste est loin d’être exhaustive, sans parler des régimes nombreux actuels qui sont de la même veine.
Alors j’exhorte tous les acteurs de prendre conscience que la folie peut être la conséquence de leurs paroles et de leurs faits.
Abandonner vos vieilles chimères, le mi-temps payé trois quart temps de la fonction public de Pierre Mauroy, les 35h00 payées 40hoo de Martine Aubry,
etc le partage du temps de travail est une monumentale ineptie. Pensez que l’arrêt du remplacement des hommes par des machines va préserver l’emploi est aussi utopique. Le travail n’est pas comme le pétrole une denrée disponible en quantitée limitée sur notre bonne vieille terre. Il n’est limité que par la satisfaction de nos besoin, et à entendre chacun, nous n’y sommes pas! Compter sur l’innovation pour le développement de l’emploi, c’est effectivement obligatoire, cependant en espérer un effet décisif à court et moyen terme pour remédier aux problèmes actuels du chômage est acadabrantesque!
Votre équation, c’est réduire drastiquement et immédiatement les coûts du travail pour plus de compétitivité du fabriqué en France, sans diminuer le pouvoir d’achat des travailleurs, sans laisser pour compte ceux qui sont arrêtés au bord de la route, attendant le train de l’emploi depuis si longtemps….réduire la dette, générer de la croissance.
Comment ne pas unir tout le monde dans cet effort qui de plus profitera immédiatement à tous. La seule variable possible d’ampleur suffisante du politique, c’est l’augmentation momentannée du temps de travail pour tous avec le maintien en nominal du revenu de chacun.
Ce n’est pas si compliqué.
C’est l’effort de reculer un peu pour prendre son élan et franchir l’obstacle que depuis Mitterand, nous n’avons pas su ou voulu faire, préférant tourner le dos, et espérer l’action de la main invisible à défaut de celle du ciel.
Devenez réalistes, pragmatiques, efficaces…….vos concitoyens vous le demandent et vous en remercieront.
Philosophiquement, quand on a cassé la réalité pour comprendre de quoi elle est faite et que l’on ne s’égare pas dans son interprétation des éléments constatés, alors il est possible de construire la cité que l’on rêve où chacun va pouvoir de réaliser, ou tout au moins tendre faire elle.
Bon courage Jean-Louis .
Daniel