Aujourd’hui, mardi 26 février, j’ai signé un protocole d’engagements avec 4 des fournisseurs d’énergie du département. Ce protocole est le 1er à être signé sur le territoire national. C’est un acte important qui participe d’une nouvelle façon de concevoir l’action sociale dans le département.
Le Conseil général a, en effet, pour mission de gérer le FSL (Fonds de solidarité pour le logement) qui intervient en cas d’impayés de loyers ou de factures d’énergie. Nous y consacrerons 6,5 millions d’euros en 2013.
Ces dernières années, nous avons observé, conséquences de la crise et du renchérissement du coût de l’énergie, une forte augmentation du recours au FSL pour les situations d’impayés d’énergie. Ainsi, plus de la moitié des recours sont ils le fait de ménages qui ne parviennent pas à régler leurs factures d’eau et d’électricité.
Plutôt que de considérer l’action sociale comme un cache misère, Jean-Yves Praud, Vice-président du CG, a décidé de réunir tous les acteurs de l’énergie pour faire du FSL, un levier d’insertion sociale. Le protocole signé vise, de la sorte, plusieurs objectifs :
- garantir l’automaticité de l’accès aux tarifs sociaux pour tous les ménages qui y sont éligibles
- veiller au respect du principe de subsidiarité et, en conséquence, s’assurer que les fournisseurs mettent en place les procédures appropriées avec les ménages en difficulté avant de solliciter les services sociaux du département
- conduire des actions collectives de sensibilisation pour une consommation responsable de l’énergie
Ces engagements illustrent bien les orientations nouvelles que nous voulons impulser en matière d’action sociale. Au premier rang de nos convictions, figure l’idée que la solidarité ne saurait être le monopole du travail social. L’action économique, par exemple en matière de distribution d’électricité, de gaz ou d’énergie, doit intégrer les impératifs de cohésion et de justice sociale.
Enfin, l’absence de réponses des nouveaux arrivants sur le marché de l’énergie, les Poweo, Planète Oui ou autres Proxélia, est révélatrice de l’impuissance d’une économie distante des hommes et des femmes qui vivent sur nos territoires. Notre difficulté à joindre des interlocuteurs de terrain atteste des limites de ce modèle. Ma conviction, c’est qu’au contraire, l’entreprise, publique ou privé, doit être au service de la cohésion sociale.