Déception, renoncements, promesses non tenues … Il est un vocabulaire qui, à force d’être répété, finit par établir une vérité au détriment de l’observation objective des faits.
Ainsi donc François Hollande serait il responsable de la crise, de l’augmentation du chômage et de la précarité dans notre pays ? Si aucun responsable politique ne peut se soustraire au bilan de son action, force est d’observer que les racines du mal que nous traversons renvoient au bilan catastrophique de la droite ces dernières années.
Sans faire l’inventaire des effets de toutes les politiques menées par le précédent gouvernement, permettez que je rappelle quelques exemples de l’héritage laissé par Monsieur Sarkozy :
- une dette augmentée de plus de 600 milliards d’euros en 5 ans. Record absolu de notre histoire républicaine
- des cadeaux fiscaux aux plus aisés estimés à plus de 75 milliards d’euros (bouclier fiscal …)
un service public diminué avec, par exemple, la suppression de plus de 80 000 postes d’enseignants (soit 12 places perdues dans le classement scolaire international en 10 ans) - une augmentation sans précédent du nombre de taxes acquittés par nos concitoyens au détriment d’une répartition égalitaire des efforts demandés (24 nouvelles taxes dont les franchises médicales, la taxe sur les opérateurs ferroviaires, la taxe sur les mutuelles, la taxe sur le renouvellement des cartes d’identité …)
- une augmentation de plus de 60 % du déficit commercial de la France (de – 39 milliards € en 2007 à – 75 milliards € en 2012)
- 1 million de chômeurs supplémentaires et 330 000 pauvres de plus au cours des 5 dernières années
A contrario, les mesures mises en place par François Hollande et le gouvernement s’inscrivent dans une perspective de redressement et de justice.
Le changement de modèle (économique, social, écologique, démocratique …) que nous initions ne se fera néanmoins pas en un jour !
La profondeur de la crise traversée appelle des réponses fortes dont les effets ne peuvent être mesurés en quelques mois …
Toutefois, et moins d’un an après notre retour aux responsabilités, nombre des engagements pris devant les français ont été tenus :
- la mise en place du contrat de génération pour insérer durablement les jeunes dans l’emploi et y maintenir les séniors
- la création des emplois d’avenir (objectif 150 000 signatures)
- la gratuit des terrains public pour y construire du logement social
- les mesures d’urgence pour l’école et l’annonce du recrutement de plus de 40 000 enseignants en 2013
- l’augmentation de 2 % du SMIC
- le strict encadrement des rémunérations dans les entreprises publiques (de 1 à 20 maximum)
- l’encadrement des loyers à la relocation
- le rétablissement du départ légal à la retraite à 60 ans
- l’augmentation de 25 % de l’allocation de rentrée scolaire
- l’abrogation de la circulaire Guéant concernant les autorisations de travail des étudiants étrangers
- l’intervention française au Mali
- le retrait des troupes françaises d’Afghanistan
- la nomination du gouvernement paritaire, la baisse de 30 % de la rémunération du Président et des ministres ainsi que la publication du patrimoine des ministres
- le crédit d’impôt recherche simplifié pour les entreprises
- le relèvement à 12 000 € du plafond du livret développement durable
- le mariage pour tous quelques soient les orientations sexuelles des personnes
- la parité à venir dans toutes les assemblées départementales avec la mise en place du scrutin binominal
- une réforme fiscale qui augmente les prélèvements des ménages les plus aisés et aligne la fiscalité du capital sur celle du travail …
Ces quelques exemples pour déconstruire l’image que l’on prête régulièrement au gouvernement et à François Hollande. Nous sommes au contraire au travail et avons d’ores et déjà agit plus pour la France que Nicolas Sarkozy a pu le faire en 5 ans !
La consolidation de notre protection sociale, l’insertion des jeunes dans l’emploi, les efforts que nous conduisons pour permettre l’innovation industrielle, l’augmentation de l’investissement pour le logement sont autant de politiques qui protègent nos concitoyens de la plus grave crise que le monde ait connu depuis la seconde guerre mondiale. Mais, au-delà, cette politique invente un nouveau modèle, jette les bases d’une autre forme de développement.
Nous ne tarderons pas à en mesurer les effets.