Les député Clayes (PS) et Léonetti (Républicains) sont à l’origine d’un projet de loi sur la fin de vie. Il visait à donner des droits aux malades en fin de vie, dont la mort était imminente.
- Le droit de voir apaisées les souffrances intolérables qui accompagnent souvent les derniers instants, douleur physique, souffrance psychique devant l’angoisse extrême que représente la perspective de la mort toute proche.
- Le droit de mourir dans la sérénité, dans la dignité, de s’en aller sans les affres de l’agonie.
- Le droit de faire connaître et de voir respectées par le médecin soignant des directives claires exprimées par anticipation par le malade avec toutes possibilités de revenir dessus à tout moment.
Le Sénateur De Legge a cru bon de proposer au Sénat, avec insinuations déplacées sur l’euthanasie dont la loi ne porte aucune intention, deux amendements niant le droit à la mort apaisée ; amendements votés par le Groupe « Les Républicains » :
- Que la sédation ne soit pas continue jusqu’à la mort. Ce qui laisse à tout médecin la possibilité d’interrompre la lutte contre la souffrance et d’y livrer le malade dont la mort est inéluctable dans les heures ou jours qui suivent.
- Que les directives anticipées du malade ne soient que prises en compte par le médecin et non opposable. Ainsi :
- Le malade n’a plus de droits de voir respectées ses directives
- Le médecin n’est plus couvert par la loi puisqu’il doit, dans la solitude, prendre la décision.
Une partie du groupe « les Républicains » ne s’honore pas de piétiner ainsi, pour des raisons que je n’ose qualifier de « politicardes » conformes à celle qui présidaient à la manif pour tous, la simple humanité que l’on doit à ceux dont les souffrances intolérables méritent de disposer du droit de mourir apaisés.
Merveilleuse conclusion:
Le Sénat ce soir. Toute la gauche, beaucoup d’UDI (peut être des Républicains) ont rejeté massivement les amendements de De Legge que l’ensemble du Groupe avait adopté au cours de l’examen des articles.
87 voix pour les amendements, 184 contre.
L’humanité comme le respect des personnes ont triomphé. Après l’abattement des derniers jours voilà qui réconcilie avec la nature humaine et notamment celle des élus.